Le syndrome de l’imposteur, c’est la bête noire de l’autodidacte, mais aussi du freelance. Alors je vous propose de disséquer ce démon que nous avons tous en nous.
Maman ! Il y a un monstre sous le lit !
Vous souvenez-vous d’avoir vécu ce moment-là ? En pleine nuit, un cauchemar, un bruit qui nous fait penser que quelque chose se trouve sous le lit. Un monstre, un crocodile, un zombie prêt à vous dévorer. C’est une expérience que beaucoup d’enfants (et de parents) ont déjà vécue. Cette comparaison du syndrome de l’imposteur avec cette sensation connue lorsque vous étiez enfant semble un peu étrange pour le moment. Je vais vous expliquer, ne vous inquiétez pas.
Le syndrome de l’imposteur, c’est cette sensation, cette idée fixe que nous ne sommes pas réellement légitimes dans ce que nous voulons faire ou d’ailleurs dans ce que nous faisons déjà. Loin d’être anodin, il peut devenir difficile à gérer au quotidien aussi bien dans notre travail que dans notre vie privée.
Le syndrome de l’imposteur, c’est contagieux docteur ?
Vous vous êtes engagé à rendre un travail et vous n’y arrivez pas. Vous avez à peine écrit deux mots de ce texte qui devrait déjà être terminé. Ce n’est pas le manque d’inspiration. D’ailleurs, cette sensation que vous ressentez, vous ne l’aviez jamais connue auparavant. Ou en tout cas, pas aussi forte qu’aujourd’hui. Le diagnostic est formel, ce n’est pas l’angoisse de la page blanche, mais bel et bien ce qui est appelé « syndrome de l’imposteur ». Les symptômes sont fréquemment évoqués par de nombreuses personnes qui ne savent pas vraiment mettre un nom sur ce mal-être parfois récurrent.
D’où vient le syndrome de l’imposteur ?
Il est souvent difficile de reconnaitre que l’on souffre de celui qui est aussi appelé « syndrome de l’autodidacte ». La raison à cela est simple : il est mal connu. Pourtant, c’est quelque chose que nous vivons tous au moins une fois dans notre vie. Sans prévenir, il est là et nous parasite l’esprit. Il peut se manifester sous différentes formes et intensité. L’un des indices se présente sous la forme d’une pensée négative qui peut en général ressembler à : « je ne peux pas y arriver, je ne suis pas diplômée/préparée/douée pour cela ». Pourtant hier tout allait comme sur des roulettes et vous étiez déjà autodidacte, super doué en design et graphisme et aussi chef de votre entreprise depuis quatre ans. Seulement voilà, un doute s’est installé. Il est arrivé par ce client qui ne souhaite traiter qu’avec une personne disposant d’un double master en « je ne sais quoi option je t’embrouille » avec un nom impossible à retenir. Attention, je ne dénigre pas les écoles et diplômes, ce système convient très bien à de nombreuses personnes. Mais je trouve important que les autodidactes et autres « formés sur le tas » soient reconnus. Le doute peut aussi venir d’on ne sait où et arriver par surprise comme « hop, me voilà, je suis l’angoisse qui vient te gâcher la vie ! ». Là, c’est le drame, vous ne vous sentez plus légitime. Impossible d’avancer, vous hésitez à chaque pas et au final vous stagnez dans votre travail et cela se répercute forcément dans tous les autres aspects de votre vie !
Un doute dont les racines sont profondément ancrées.
Ce n’est pas un hasard si je parlais tout à l’heure du monstre caché sous le lit des enfants. Ah, ça y est ! Elle va enfin nous expliquer cette drôle de comparaison ! Mais cette vilaine créature peut également être cachée dans le placard. Enfin bref, dans un endroit sombre et mystérieux de préférence, histoire d’être bien effrayant. Ce monstre incarne les peurs de l’enfant. Les origines de ces mêmes craintes peuvent être très variées et dépendent de l’enfant. C’est exactement la même chose pour le syndrome de l’imposteur. Si ce drôle d’oiseau s’installe dans votre quotidien, c’est sans doute que votre placard de l’inconscient est mal rangé. Ce monstre qui vous fait vous sentir si mal ne fait que représenter vos peurs. Celles-ci s’attirent les unes les autres pour se transformer en un monstre qui met le désordre partout sur son passage, dans votre vie professionnelle, mais aussi parfois dans votre vie privée.
Comment ne plus ressentir le syndrome de l’imposteur ?
Pour éliminer ce phénomène, cela va vous sembler logique, il faut tout simplement comprendre d’où il vient. Avec une feuille et un crayon, commencez à faire une liste des doutes que vous éprouvez.
Vous pouvez avoir l’impression que vous :
- N’avez pas suffisamment de diplômes ;
- Réussissez moins bien que vos concurrents et collègues ;
- Votre travail est moins bon que celui d’une tierce personne ;
- Que vos proches ne vous encouragent pas suffisamment ;
- Qu’ils ne croient pas en vous (honte à eux) ;
À vous de compléter la liste.
Notez tout ce qui vous passe par la tête. Vos idées négatives doivent impérativement cesser de tourner en rond dans vos méninges.
Mettre tout ça sur papier permet de rassembler de manière concrète tout ce qui construit le syndrome de l’autodidacte. Ce n’est pas fini ! Maintenant, notez toutes les choses positives. Par exemple, un mot d’un client satisfait ou un document lu récemment qui vous a appris de nouvelles méthodes utiles dans votre travail. Un précieux conseil offert à un collègue peut également être valorisant. Comparer les points positifs et négatifs peut sembler basique, pourtant cela vous aidera à vous sentir mieux. Rien ne vous empêche, ensuite, d’identifier un problème général grâce à cette liste et d’y remédier. Par exemple si c’est le manque de confiance en votre travail qui se cache derrière le syndrome de l’imposteur, vous devriez certainement trouver une parade. Vous inscrire à un stage avec un coach de vie, lire un livre de développement personnel ou tout simplement discuter avec vos proches pourrait s’avérer efficace. Le sport est également recommandé pour se sentir mieux et reprendre confiance en soi. Gardez ça en tête : un problème a toujours (au moins) une solution.
Le syndrome de l’imposteur est un véritable vampire qui aspire toutes les pensées positives de votre existence. Il est souvent difficile à cerner. Se débarrasser de ses idées noires peut aider à le faire disparaître. Les monstres se nourrissent de nos idées négatives et de nos peurs alors tentez d’anticiper. En chassant les mauvaises ondes de votre quotidien, vous protégerez votre vie tant professionnelle que personnelle. J’espère que cet article vous aura été utile.
Si vous avez une autre méthode pour chasser le syndrome de l’imposteur, n’hésitez pas à la partager dans les commentaires.
